Après des années passées à constater l’absence totale en Belgique de production consacrée à certaines musiques, les membres de l’asbl Swing Oasis ont créé, produit et organisé leur premier propre évènement, le Brussels Boogie Woogie Festival, depuis 2001.
Ce festival a démarré à l’Espace Toots, à Evere, grâce à la bienveillance et l’intelligence de la directrice de l’époque, Jeanine Danis. Dès la première édition ce fut sold out. Lassés de devoir refuser du monde, nous avons décidé de déménager en 2003 pour produire ce festival dans une salle beaucoup plus grande, celle du Théâtre St Michel. A notre grande surprise, dès la première édition dans ce Théâtre nous avons atteint une affluence de 60 % de cette salle qui est pourtant une des trois plus grandes salles de concert à Bruxelles. Tout celà sans aucune aide financière, avec des moyens dérisoires et surtout avec beaucoup de cet enthousiasme fou, un peu inconscient qui mène aux grandes réalisations.
Heureusement plusieurs médias nous ont soutenu : la RTBF (La Première, Musique3 et Classic21), Le Vif l’Express, Knack, Le Soir, No Télé. Une série de gens de médias nous ont apporté une aide qui se révéla cruciale, Malika Ben Brahim, Francis Delvaux, Claude Delacroix, Marc Danval, Georges Tonla Briquet, Rik Van Cauwelaert, Coco Van Babbelghem, Philippe Baron, Didier Mélon, Philippe Gouders, Marc Ysaye, Marie Michiels, Dominique Ragheb, Pascale Vanlerberghe, Stéphane Dupont, Nicolas Dekuyssche, Ilan Oz, Jean – Claude Vantroyen, Jean – Pierre Breulet, Bernard Meillat, Maxence Lacombe, Jean – Pierre Hautier, Diane Warland, Jean – Marie Hacquier, …………
Nous avons également pu compter sur plusieurs aides privées, dont celles de Marc Pradel, directeur de l’époque au Novotel Zaventem, de l’équipe de Propaganda, de United Airlines et des pianos de Jean – Pierre Créneau.
Petit à petit le public s’est agrandi pour passer de 900 personnes en 2003 à près de 3000 personnes en 2010, année de gloire où nous avons eu droit à un reportage dans le journal télévisé RTBF à la Une du dimanche soir, une belle reconnaissance qui a encore plus fait chauffer le téléphone……
En 2007, Jean Pierre Jeanrot, agent artistique de Renaud Patigny, transmet la vidéo du Brussels Boogie Woogie festival à Alain Dessaigne, directeur du Théâtre de Cambrai. Celui – ci n’en croit pas ses yeux et vient en personne à Bruxelles assister au festival l’année suivante. Il décide alors de produire un évènement identique dans les murs de son théâtre dont il confie la direction artistique à Swing Oasis. Ainsi est né en 2010 le Festival International de Boogie Woogie de Cambrai, cousin de son homologue belge, qui d’année en année s’agrandit, passant progressivement d’un jour à trois jours de festival, en dépit des restrictions budgétaires.
Parallèlement à ces deux évènements se sont encore produit deux foyers de contagion : le Swing Jazz Festival, qui a vagabondé dans plusieurs salles, plus ou moins tous les deux ans, à l’Espace Delvaux (Watermael Boitsfort), au Théâtre du Vaudeville (Bruxelles Ville, galerie de la Reine), à l’Auditorium Jacques Brel (Anderlecht), et au Hall Baudouin 1er (Jodoigne), Swing Oasis y a produit des hommages à Fats Waller, Scott Joplin, Glenn Miller, Ray Charles, une soirée spéciale jazz drums …. des évènements qui ont rempli les salles et ont à nouveau permis au public de passer de belles soirées en ressuscitant la magie des pionniers du jazz et du Rhythm n Blues vintage. Saluons au passage le soutien courageux et indispensable fourni par le directeur du Hall Baudouin à Jodoigne, Gilles Dombrecht.
Enfin, deux manifestations voient le jour plus récemment, en 2014 et 2015, la soirée Gumbo, à la salle des fêtes de Berchem Ste Agathe, grâce au soutien du bourgmestre Joël Riguelle et de l’échevinat de la culture, et la « Soirée Swing Oasis » de Chauny, au Forum, centre culturel de Chauny (FRANCE), grâce à l’intérêt fervent que porte son directeur, Jérôme Decressin, pour nos activités.
Au fil des années, au sein de Swing Oasis s’est créée une équipe et une expérience de l’organisation de soirées musicales. Nous avons la fierté de pouvoir dire que malgré la difficulté d’une telle démarche, sans soutien structurel ni sponsor, tous les créanciers ont toujours été payés en temps et heure, les artistes ont toujours été respectés et bien accueillis, les salles se sont toujours remplies et le public nous envoye régulièrement des félicitations pour tout ce travail.